Lovely Ugly

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Chapitre 1 : Like a champion

Bonzouuuur !!! A y'est, c'est le grand jour (pour moi), je vous livre le premier chapitre de ma réécriture !! J'espère que vous l'aimerez, ça fait maintenant plusieurs mois que je le couve ^^ Encore une fois, n'hésitez pas à commenter, on ne se rend pas compte à quel point juste un "sympa !" peut faire plaisir !! Après, je comprends qu'on est pas toujours le temps... Du coup on peut juste appuyer sur "J'aime" :D [Au passage, je précise qu'il n'y a pas besoin d'inscription pour poster un com', juste mettre un pseudo, pour les "J'aime" par contre, il faut s'inscrire... C'est pas moi qui décide de ça, hein ! ^^']

Bonne lecture ^^

 

 

 

 

Chapitre 1 : Like a champion

 

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Je me meurs... Ces mots peuvent avoir d'autres significations que celles que l'on emploie habituellement. Je ne meurs pas physiquement mais je sais que je ne suis plus qu'une épave, sans émotion, sans envie et sans projet... La vie m'a pris ce que j'avais de plus précieux, m'a enlevé ce qu'elle faisait de plus beau. Mon corps peut bouger mais ne le veut plus. Ma tête peut penser mais n'y aspire plus. Mon cœur peut aimer mais ne le désire plus. Je suis seule. Pourquoi tout le monde me fuit ? Parce que je suis seule. Les gens fuient la solitude, elle oblige à penser. Or je ne veux pas penser. Penser implique réfléchir à un avenir, aux expériences à vivre. Je ne veux pas vivre. Me voilà prisonnière de ce cercle vicieux. Finalement, la définition du mot ''mort'' me convient tout à fait.

Mort, adj : Qui a cessé de vivre Syn. : éteint.

Oui, c'est exactement ça... Je suis morte.

 

 

Linaëlle

 

J'étais dans mon bureau. Blanc immaculé, il était d'une simplicité commune à ceux que l'on voyait dans les grands catalogues de décoration ; pas du tout mon style. Moi, j'aimais la couleur, la joie, la vie ! Aaaah, il allait falloir que j'apporte un peu de gaieté à mon nouveau lieu de travail ! Pour l'instant, il était tout ce qu'il y avait de plus déprimant ! Cette ambiance froide me donnait le cafard.

Trois coups secs frappés à la porte me sortir de mes songes. Ce ne pouvait être que Justine. Ma secrétaire, toujours aussi pimpante, apparut effectivement sur le seuil quelques secondes plus tard.

  • Madame Dularo, votre rendez-vous pour la sélection du nouveau mannequin masculin a lieu dans un quart d'heure, annonça-t-elle le planning de la journée à la main.

  • Merci Justine ! Pouvez-vous m'appeler un taxi ? La circulation est catastrophique à cette heure de la journée !

  • C'est déjà fait, madame. Il vous attend dans cinq minutes devant l'immeuble.

Elle travaillait pour moi depuis deux ans seulement pourtant je ne savais plus comment je me débrouillais avant son arrivée. Son sérieux n'était pas sa seule qualité ; elle parvenait à organiser mon emploi du temps hyper chargé -ce qui était un véritable casse-tête- anticipait n'importe lequel de mes besoins et consacrait même un moment à m'écouter parler, aptitude non négligeable.

  • Comment va votre nièce, au fait ?

  • Elle est revenue du centre. Ce week-end, marmonnai-je.

Ah... Ma nièce. Il était très rare que je baisse les bras, mais à ce niveau-là, je ne savais plus quoi faire.

  • Je ne comprends pas comment une jeune de son âge ait pu tomber en dépression...

  • Rupture amoureuse...

Je n'avais jamais eu de vraies relations, je n'étais donc pas en mesure de l'aider...

  • Quand même, perdre toute sa confiance à cause d'une petite amourette...

Elle me lança un regard en coin qui signifiait qu'elle doutait qu'une idylle d'adolescent puisse provoquer des dommages si importants. Mais non, elle aurait beau essayer de me tirer les vers du nez, je ne lui expliquerai pas pourquoi j'avais la garde de la fille de ma sœur. J'adorais Justine, nous nous entendions vraiment bien, mais je n'étais pas prête à lui révéler ma situation familiale. Ce terrible pan de ma vie ne concernait que la petite et moi. Il y avait aussi son père, mais il n'était pas là pour porter le poids du chagrin avec nous.

Ma bonne humeur habituelle m'avait déserté. Dieu, que je détestais les moments sérieux !

Elle continua à m'examiner derrière des lunettes cachant ses grands yeux marrons. Elle était, physiquement parlant, le stéréotype même de la secrétaire : ses cheveux châtains étaient relevés en un chignon strict sur le haut du crâne, elle portait toujours un petit chemisier blanc ainsi qu'un blazer noir assorti à une jupe crayon de même couleur qui soulignait ses immenses jambes. Âgée d'une vingtaine d'années, elle avait la vie devant elle. Qu'est-ce que je ne donnerais pas pour retourner à cette période de mon existence...

  • Je pensais à quelque chose...

  • Dites toujours.

J'avais tout essayé : psychologues, thérapies de groupe, antidépresseurs, centres spécialisés comme celui qu'elle venait de quitter... J'avais même été jusqu'à contacter un chaman !

Au point où j'en étais, on aurait pu me demander de vendre l'entreprise pour lui redonner le sourire, j'aurais accepté! Voir ma nièce s'enfoncer un peu plus chaque jour dans son gouffre de solitude, je ne pouvais plus le tolérer !

  • Et si vous vous attaquiez à la base du problème ? Son soucis, c'est les amis, les sorties, les trucs que font les jeunes de nos jours. Et si vous la forciez à sortir au lieu de l'enfermer dans des foyers qui regorgent de déprimés ?

Je ris jaune. Elexa, sortir ? Faire des trucs de jeunes ? Si il y avait bien une solution que je n'avais pas tentée, c'était elle ! Et pour cause, il fallait remuer ciel et terre ne serait-ce pour qu'elle sorte de sa chambre. Qu'elle se fasse des amis relevait du miracle et je doutais fortement d'avoir la patience de m'atteler à cette tâche ardue.

Devant mon silence, Justine reprit :

  • Elle doit bien avoir quelques camarades au lycée... avança la jeune femme en désespoir de cause.

Si c'est le cas, je ne les connais pas..., pensai-je.

Je savais en mon for intérieur qu'elle n'en avait pas. Elle en avait eus, avant. Mais les gens ne l'approchaient plus et ceux qui s'y risquaient se faisaient envoyer sur les roses en bonne et due forme. Autant dire que personne n'osait la fréquenter.

  • Qui sait, elle fera peut-être même une rencontre, continua ma secrétaire.

Son sourire s'étira, dévoilant des dents blanches parfaitement alignées. Je ne me permit pas de la contredire et la congédiai après l'avoir remerciée. À vrai dire, je n'avais écouté que d'une oreille sa dernière remarque, cherchant plutôt le nom de cet accueil pour adolescents dépressifs qui venait de se monter en Espagne.


***

 

  • J'ai beaucoup d'expérience, je suis recommandé par les plus grands et...

  • Depuis combien de temps exercez-vous ?

  • Euh... Deux mois.

Le directeur de casting et photographe de la ligne ERZ s'étrangla après cette révélation. De mon côté, je contenus du mieux que je le pus la soudaine hilarité qui me prit.

  • Très bien, merci jeune homme. Nous vous tiendrons au courant, annonça-t-il une fois remis de sa quinte de toux. Au suivant !

Je plongeai le nez dans le dossier du prochain candidat, espérant cacher à mon vieil ami mes crises de rire. Remplacer Adrien allait être encore plus compliqué que je ne le pensais.

  • Au suivant ! répéta l'homme un peu plus fort. Numéro vingt-trois, nous vous attendons !

Mais le dénommé Kay Serrano n'arrivait pas. L'impatience et l'irritabilité qui émanaient de Vincent Edingbourg se firent d'autant plus ressentir lorsque Justine se rendit dans la salle pour ramener l'individu.

Je profitai de ce moment pour étudier le profil de l'intéressé. D'après sa présentation, ce dernier avait dix-neuf ans et avait des études de médecin à son compte. Il n'était donc pas un de ces idiots qui avaient le corps mais pas la cervelle. Mesurant un mètre quatre-vingt cinq pour quatre-vingt kilos, il disposait des proportions idéales. Je tournai la page et tombai sur une photo du garçon. Châtains aux yeux verts, il transpirait l'assurance et le sex-appeal. Il était très beau, on ne pourrait jamais lui enlever ça. Son corps tout entier semblait sculpté dans la pierre, tel la statue d'un dieu grec. J'étais totalement subjuguée au point de loucher sur l'image.

  • Un problème Linaëlle ?

Je sursautai, prise la main dans le sac. Vincent me regardait étrangement mais son intérêt était concentré sur tout autre chose : le mannequin numéro vingt-quatre qui vantait ses recommandations.

  • Non, non aucun vraiment !

Ma réponse avait été un peu rapide pour paraître naturelle, mais il se désintéressa rapidement, habitué à mes frasques excentriques. J'avouai ne pas accorder assez d'attention au nouveau candidat, mais ce Kay m'obsédait. J'examinai attentivement ces traits plus que séduisants. Il devait très certainement faire battre des cœurs.

Malheureusement, aussi sexy soit-il, son petit derrière musclé n'était pas là.



16/03/2014
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