Lovely Ugly

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Chapitre 25 : Haunted

Et voilà, un petit chapitre avant la rentrée (Bouhouuuu T.T) ! Savourez-le, je risque (c'est même sûr vu mon emploi du temps --") d'avoir pas mal de ratrd ^^"

Bonne lecture !!! ;)

 

 

Chapitre 25 : Haunted

 

 

Kay

 

Je l'observai attentivement, guettant l'apparition du moindre symptôme synonyme d'une crise. Ce qu'avait dit Linaëlle avait été une véritable douche froide.

Quand le téléphone avait sonné, Elexa et moi étions emboîtés l'un dans l'autre d'une façon inimaginable. Je n'étais pas parvenu à fermer l'œil de la nuit, me contentant de veiller sur elle, traçant des courbes sur son visage, son cou, son épaule, la rassurant quand des sanglots agitaient son sommeil. Il aurait été impossible d'être plus proche. J'avais décroché vivement, espérant garder Elexa endormie contre moi, mais elle ouvrit les yeux à peine avais-je bougé. Quand elle comprit qui était l'interlocuteur, elle me fit signe de lui passer le combiné. Elle le prit et se tourna de l'autre côté du lit, loin de moi. Cependant, je fus incapable de me maintenir à distance quand sa voix se brisa. Je me collai contre son dos, passant une main sur son ventre et l'autre continuant à dessiner sur ses bras crispés. Je crus percevoir une légère amélioration dans le rythme effréné de sa respiration. Au moment où Linaëlle commença son histoire et que des larmes silencieuses roulèrent sur les joues d'Elexa, je sentis mon cœur se déchirer. Les pièces manquantes du puzzle se mettaient enfin en place tandis que je serrais Elexa encore plus fort contre moi -comme si cela aurait pu être possible. Sa main libre agrippa la mienne contre son estomac et me serra tellement fort que ses jointures en devinrent blanches. Quand tout cela fut fini et que Linaëlle retrouva son engouement naturel, j'étais à deux doigts de partir en vrille. J'en voulais à la terre entière. J'en voulais à sa mère qui avait arrêté de se battre. J'en voulais à son père de l'avoir abandonné. J'en voulais à Linaëlle de ne pas avoir eu le courage de mettre cartes sur table plus tôt. J'en voulais à son imbécile d'ex de l'avoir fait un peu plus souffrir. J'en lui en voulait à elle de s'être cloisonné dans sa peine. Je lui en voulais d'avoir repoussé les personnes qui pouvaient l'aider. Je lui en voulais d'être tombée amoureuse de ce connard sans fin.

Et surtout, je m'en voulais à moi. Je m'en voulais d'avoir accepté ce contrat. Je m'en voulais de l'avoir rencontré dans ces circonstances. Je m'en voulais de l'avoir jugé sans savoir ce qu'elle avait traversé. Je m'en voulais de l'avoir mis dans l'embarras le jour d'avant. Mais plus que tout, je m'en voulais de ne plus être capable de la laisser tranquille.

Quand sa tante eut raccroché, Elexa se tourna vers moi et planta son regard dans le mien. L'appréhension se lisait dans ses yeux. Croyait-elle sincèrement que j'allais lui faire la moindre réflexion après ce que je venais d'apprendre.

  • Je suis désolée.

  • De quoi ?

J'étais vraiment intrigué. Je ne voyais pas la raison de ses excuses.

  • Pour hier. Je suis désolée que tu m'aies vu dans cet état.

  • C'est une blague ?

  • Je crois que c'est ma réplique, ça, sourit-elle tristement.

  • Je refuse que tu t'excuses pour ça, Elexa. Il en est hors de question !

Elle fut surprise par mon brusque changement de ton et me regarda sans savoir comment réagir. Elle s'apprêtait à répondre quand je lui posai un doigt autoritaire sur les lèvres.

  • Le sujet est clos, tu ne me dois rien du tout et surtout pas d'excuses.

Je laissai lentement glisser mon doigt de ses lèvres, conscient que je risquais d'attendre un bon moment avant de toucher à nouveau sa peau douce.

  • Merci.

Je reportai mes yeux sur elle et distinguai dans les siens une lueur que j'avais déjà aperçue. Elle s'approcha pour mon planter un baiser sur la joue quand au dernier moment je tournai la tête pour capturer ses lèvres. Au début, elle ne bougea pas, surprise, mais ne me repoussa pas. Je me relevai légèrement et me déplaçai au-dessus d'elle, mes mains appuyées sur le matelas pour ne pas l'écraser sous mon poids. Elle répondit timidement à mon baiser tandis que ses doigts s'aventurèrent sur mon dos par-dessus mon tee-shirt et s'accrochèrent dans mes cheveux. Elle se fit alors plus téméraire et me laissai le champ libre. Immédiatement, ma langue se mêla à la sienne. J'étais impatient, fébrile, je voulais plus. J'explorai sa bouche jusqu'à la connaître par cœur, puis tirai sa lèvre inférieure qui me rendait fou quand elle se mettait à la mordiller.

  • Kay, souffla-t-elle.

Je déposais une pluie de baiser le long de sa mâchoire jusqu'à son oreille quand soudain elle s'écarta, ses mains sur mon torse. Nos respirations étaient chaotiques et mon regard devait exprimer bien plus qu'une simple attirance. De même que le sien.

  • Si tu continues de me regarder comme ça, je te jure que je t'embrasse jusqu'à en perdre haleine.

  • Je sors avec Vlady. Ce soir.

Cela eut le don de me refroidir instantanément.

 

 

***

 

Nous étions tous les deux assis à la table de la cuisine, moi fixant Elexa, elle fixant son bol de chocolat. Enroulée dans sa couverture, elle semblait bien trop vulnérable pour supporter toute cette peine. Après plusieurs minutes de lourd silence, je finis par exploser.

  • Est-ce que tu vas enfin me dire ce que c'est que ce bordel ?

Elle releva la tête et me fusilla du regard.

  • Tu veux que je te dise quoi Kay ? Que ma mère bipolaire s'est suicidée devant mes yeux ? Que mon père trop lâche pour me garder avec lui m'a abandonné ? Tu veux parler de ce bordel-là ? Je crois que tu es déjà au courant. Peut-être préfèrerais-tu parler de la réussite qu'est ma vie sentimentale ? Tu sais, mon mec qui me trompe depuis plusieurs mois. Mon mec qui me dit qu'il part faire un stage de rugby le soir de mon anniversaire et qui en fait va retrouver sa pétasse. Ah non, j'ai oublié, ça aussi, tu le sais déjà.

  • Tu as raison, je sais tout ! Je sais tout et pourtant je n'arrive pas à comprendre comment tu peux retourner vers lui ! Il t'a trahi, putain ! Qu'est-ce qu'il te faut ? Un panneau pour te désigner les imbéciles qui profitent de toi ?

  • Je crois que tu es mal placé pour dire ça.

  • Qu'est-ce que tu dis ? Hurlai-je, hors de moi. Tu ne peux pas me comparer avec cette enflure !

  • Ah ouais ? Pourtant il me semble que c'est toi qui m'a embrassé hier soir ! J'étais dans un moment de faiblesse et tu en as profité !

J'en restai bouche-bé. Se moquait-elle de moi ?

  • Je ne me rappelle pas que tu m'aies repoussé. De même que ce matin.

Elle se mordillai la lèvre, me faisant bouillir de désir et de rage. Je me levai et me dirigeai vers elle. Je me postai de façon à ce qu'elle ne puisse pas m'ignorer, bien devant elle.

  • Tu te voiles la face, hein ? Tu as apprécié ce baiser autant que moi et ça te fait peur !

  • C'est faux.

Elle planta ses yeux dans les miens et j'aperçus le mur qu'elle avait bâti contre le monde extérieur pour la première fois. Pourquoi seulement aujourd'hui ? Peut-être parce que j'étais parvenu à en abattre un morceau avant que celui-ci ne se renforce.

Cette barrière était sûrement la seule chose qui la préservait de toute cette douleur. Sa seule faille étant sa fragilité. À chaque coup reçu, elle souffrait. Ce vicieux poison se répandant brusquement dans tout son corps jusqu'à ce qu'elle parvienne à l'expulser et colmaté le trou. Malheureusement, les coups s'enchaînaient dernièrement.

  • Pourquoi as-tu tellement peur de souffrir ?

  • Parce que ça fait mal, lâcha-t-elle d'un ton sec. Ça fait tellement mal que je préfèrerais crever.

  • Certes, mais il y a un problème dans ton raisonnement.

  • Je n'ai pas besoin de tes conseils, Kay.

  • Le problème, continuai-je, c'est que l'on ne peut connaître la joie sans connaître la douleur. C'est ton problème.

  • Tu crois peut-être que je ne connais pas la douleur ? S'exclama-t-elle en rapprochant son visage du mien. Je vis avec elle constamment, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept. Je suis la douleur. Et la joie évite la douleur.

  • Tu ne vis pas avec elle, tu la renies, et c'est ça qui fait que tu as mal. Il faut que tu l'acceptes.

  • Tu dis cela comme si c'était une évidence ! Tu ne sais pas ce que c'est !

  • Tu as raison.

Elle fut surprise. Elle s'attendait peut-être à ce que je crie, comme elle. Mais j'en avais plus que marre de me battre. Je pris son visage à deux mains, la colère bouillonnant encore dans ses yeux.

  • Ne va pas avec lui.

  • Tu n'as pas à décider de ce que je fais.

  • Je ne veux pas que tu y ailles.

  • Je ne fais pas ce que tu veux.

  • C'est la plus grosse erreur de ta vie ! Tu le détestes ! C'est un connard ! Il t'a fait du mal !

Je sortais tous les arguments que je pouvais trouver. Elle pouvait faire ce qu'elle voulait, sauf retourner avec ce gars. Elle se dégagea et se tourna de façon à me présenter son profil.

  • Ça ne te regarde absolument pas.

  • Tu ne veux même pas y aller, sifflai-je entre mes dents.

  • Tu n'as aucune idée de ce que je souhaite.

Nous nous toisâmes longuement avant que je monte au premier, craignant de répandre ma fureur devant elle. Je voulais qu'elle m'insulte, qu'elle se défoule sur moi et qu'elle me dise d'aller me faire voir pour que le sentiment de possession qui s'installait lentement en moi disparaisse. Je voulais que ces larmes coulent pour que son corps soit débarrassé de toutes les peines qu'elle retenait en elle. Je voulais qu'elle les retienne pour que le lendemain, son visage ne soit pas marqué par l'enfer qu'était sa vie. Je voulais la prendre dans mes bras pour lui dire que tout allait bien se passer, que j'étais là pour elle. Je voulais la repousser et l'empêcher de m'atteindre comme elle le faisait déjà. Je voulais l'embrasser jusqu'à en perdre haleine et profiter de ce corps de déesse qui me tentait chaque jour.

Mais dans n'importe quel cas, je ne pouvais strictement rien faire. Parce qu'agir impliquerait forcément une révélation. Mon plus gros mensonge exposé au grand jour. Bam, un coup porté en plein cœur. Ça la briserait. Et il y avait de l'argent en jeu.

Je pivotai d'un seul coup et envoyai mon poing dans le mur de pierre. Ce dernier s'effrita un peu et quelques grains de poussière se détachèrent de l'ensemble. Ma main me faisait un mal de chien, mais je ne la regardai même pas. Cela ne m'avait même pas soulagé.

Elle était devenue plus qu'un challenge, la personne qui me résistait et que je voulais à tout prix faire craquer. Et c'est pour cette raison que je ne pouvais rien faire.

  • Parce que je ne suis qu'un sale con hypocrite.

 

 

***

 

J'avais appelé Mei. Je n'étais qu'un lâche, je le savais, mais je ne voyais pas qui pourrait lui sortir cette idée de la tête à part elle. À peine avais-je composé son numéro qu'elle était déjà à la maison.

  • C'est moi ! Vous aviez besoin de moi ? Ou je vous manquais déjà ? Trêve de plaisanterie, mes parents ont un peu râler mais ça m'avait l'air urgent alors... Et puis quand je leur ai dit que c'était une amie, ils ont été ravis pour moi et m'ont dit de filer. Pfiou, j'ai cru que je ne retrouverais jamais la maison ! Mon Dieu, Kay, qu'est-ce que tu as fait à ta main ?

J'agitai mon poing ensanglanté et répondis le plus calmement possible.

  • Ce n'est rien... Merci d'être venue.

  • Pas de soucis, Mei à la rescousse ! Fit-elle avec un salut militaire. Alors, quel est le problème ? L'exercice de maths ? Je lui ai dit qu'on ferait mieux de le faire ensemble, il était assez coriace ! Mais elle ne m'a pas écouté. C'est un sacré caractère celle-là... Oh non, j'ai compris ! Elle se sent mal, c'est ça ? Elle n'avait pas l'air au top hier... Elle est malade ? Elle est où ? Ma mère m'a donné des petits gâteaux, une vraie tuerie ! Ils sont succulents, il faudra vraiment que je pense à lui demander la recette...

Cette fille était incroyable. À elle seule, elle aurait pu faire la conversation pendant plusieurs heures ! J'avais l'habitude des filles bavardes, mais je n'avais jamais vu quelqu'un de similaire. Elle était montée sur pile. Je me demandai si elle était humaine... Elle me faisait penser à ces petits chiens qui sautent partout et jappent sans arrêt.

  • Elle est en haut, la coupai-je alors qu'elle semblait partie pour me parler de ses poissons rouges -comment en était-elle arrivée là?- qui allait devenir obèse si elle les nourrissait trop. Ne frappe pas. Elle fermera la porte à clé sinon.

  • Non, je ne monte pas tant que je n'en sais pas plus ! Pourquoi tu ne vas pas la voir, toi ? Oh, je sais ! Vous vous êtes encore disputés ? C'est pour quoi cette fois ? Tu sais que tu devrais vraiment t'occuper de cette main, mets un peu de glaces parce qu'elle gonfle à vue d'œil !

  • Je vais m'en occuper.

Je lui tournai le dos, ouvris le congélateur et en sortis quelques glaçons que j'enveloppai dans une serviette.

  • Tu n'as pas répondu à ma question.

  • Laquelle ? demandai-je en essuyant mes jointures ensanglantées.

Elle me toisa, les sourcils levés. Je soupirai.

  • Ouais, ouais, on s'est engueulé. À cause de son ex, ajoutai-je sous son regard insistant.

  • Je vois... Elexa ! Cria-t-elle.

Cette dernière sortit la tête de derrière sa porte, les yeux comme des soucoupes. Et dire que j'avais essayé de lui parler tout le matin.

  • Mei ? Qu'est-ce que tu fais là ?

Elle me lança une œillade noire, certaine que c'était de ma faute. Et elle n'avait pas tort.

  • Descends ma belle, il faut que je te parle.

  • Mei...

  • Il n'y a pas de mais qui tienne !

  • Je n'ai pas dit ''mais'' ! S'exclama-t-elle.

  • Descends !

Elexa obéit, traînant des pieds jusqu'en bas des escaliers et s'assit finalement sur un tabouret à côté de moi. Je m'efforçais de ne pas la regarder, de peur de m'emporter à nouveau. Ou de ne pouvoir m'empêcher de la toucher.

  • Bien ! Fit Mei face à nous. Il faut que je te dise quelque chose Elexa.

L'interpellée releva la tête et remarqua le visage sérieux de son amie.

  • Ton ex, Vlady, c'est aussi mon ex.

Nos deux bouches s'ouvrirent de concert sous le choc. Jusqu'où s'étendait cette histoire ?

  • On s'est rencontré par le biais de nos parents et on a commencé à sortir ensemble, continua-t-elle. C'était il y a un peu plus de trois ans. On a rompu l'année dernière.

Les poings d'Elexa se serrèrent et elle respira profondément avant que Mei n'ajoute.

  • Je ne savais pas que c'était lui, Elexa. Tu ne m'avais pas dit son nom et je n'aurais jamais imaginé que ça puisse être lui ! Les probabilités pour que...

  • Il t'a trompé toi aussi, donc.

  • Oui.

Elle se prit la tête à deux mains et informa Mei de ses prévisions pour ce soir. Évidemment, celle-ci fut complètement contre et lui rappela toutes les horribles choses qu'il leur avait faites à toutes les deux. Mais Elexa ne voulut rien entendre.

  • Mais enfin, explique-moi ! Pourquoi tu veux retourner avec un gars comme lui ? Comment tu as pu accepter, seulement ? Je ne te comprends pas ! Il va te faire du mal, Elexa ! Je ne veux pas que tu souffres encore...

Si elle savait à quel point elle visait juste.

  • Je n'ai pas à discuter de mes choix. Je le ferais avec ou sans votre assentiment, ajouta-t-elle en me lançant un bref regard. Maintenant, j'aurais besoin de toi, Mei. Je veux que tu me rendes belle.

 

 

 

***

 

J'allais tout casser. Vraiment.

Quand Elexa avait lâché cette bombe, je m'étais de nouveau emporté  et nous nous étions de nouveau engueulés. Finalement, Mei avait accepté à contrecœur d'aider Elexa. Ce qui acheva de m'énerver un peu plus.

Elles avaient toutes deux décidé de se rendre au Brigs, le célèbre centre  commercial qui regroupait des centaines de magasins de prêt-à-porter, de coiffeurs et de cosmétiques.

  • On va avoir besoin d'un avis masculin, s'était enquis Mei.

J'allais vivement refuser jusqu'à ce qu'Elexa manifeste son désaccord. C'était ce qui m'avait décidé.

Je me retrouvais donc assis sur ses fameux fauteuils -ceux destinés aux maris entraînés dans ce temple de la femme- admirant le calme dont faisait preuve Elexa. Je m'attendais à ce qu'elle change d'avis en arrivant. Elle avait pâli devant l'immense structure mais ne s'était pas défilée quand elle avait remarqué mon petit sourire en coin. À présent, elle suivait son amie, portant une montagne de tenue qui ne cessait de grandir sur son bras, comme un bon petit soldat. Quand arriva enfin le moment des essayages, elle hésita un peu avant que Mei ne la pousse dans la cabine. Elle avait au total plus d'une dizaine d'articles à essayer, cela promettait d'être long.

Quand elle sortit pour la première fois de la cabine, moulée dans un pantalon bordeaux avec une petite blouse blanche, mes yeux s'arrondirent. Je n'avais jamais vu à quel point elle avait de jolies fesses.

Finalement, l'après-midi fut une douce torture pour moi. Chaque nouvel ensemble essayé mettait mes nerfs à rude épreuve. Lorsque Mei décréta que la prochaine robe avait absolument besoin d'une paire d'escarpins pour être sublimée, je me levai et m'approchai. L'attitude faussement nonchalante que je cherchais à montrer cachait en vérité la fébrilité de découvrir la prochaine tenue.

  • Je ne peux pas mettre ça ! S'exclama Elexa en sortant de la cabine.

Elle fut surprise de ne pas voir Mei, mais moi à sa place. Je l'admirai, quelque peu déçu bien que ses jambes sublimes soient découvertes.

  • Je ne vois pas vraiment ce que tu lui reproches... Elle est plutôt sage cette robe.

Elle lui arrivait un peu au-dessus du genou et ne dévoilait en rien sa poitrine généreuse.

  • Ah oui ?

Quand elle se retourna, je faillis m'étrangler avec ma salive. Bon sang, le côté pile était beaucoup moins sage que le côté face. Tout son dos était découvert jusqu'au bas des reins. Seule une minuscule chaîne reliait les deux pans au niveau de ses omoplates.

  • Je ne peux vraiment pas porter ça, impossible.

  • Non, tu as raison. Tu ne peux pas la porter.

Elle pivota brusquement dans ma direction mais retint sa langue quand elle surprit mon regard. Lentement, je me levai et m'avançai vers elle. J'étais si près que je pouvais sentir sa poitrine se soulever contre la mienne. Je poussai ses cheveux derrière son oreille et lui chuchotai d'une voix autoritaire et vibrante de désir.

  • Elexa, il n'est pas question que tu ailles voir ton ex ainsi. Je ne le supporterais pas.

Je m'écartai juste à temps pour que Mei ne nous surprenne pas. Elle s'émerveilla devant la coupe du vêtement et certifia que c'était la meilleure robe qu'elle puisse trouver.

Fébrile, Elexa ne pipait mot et continuait de me dévisager étrangement. Je crus mourir quand elle prononça ces mots :

  • Je la prends. C'est elle que je veux.

J'allais commettre un meurtre.



28/08/2014
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