Lovely Ugly

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Chapitre 14 : Do what you want

Hello hello !!!

Je passe en coup de vent pour vous livrer mon chapitre !! ^^

J'espère qu'il vous plaira ;)

Bonne lecture !!! :D

 

 

 

Chapitre 14 : Do what you want

 

 

Elexa

 

Je savais de qui il voulait parler. Pourtant je fis mine de ne pas comprendre.

  • Tu veux un dessin ? Tu n'as qu'à regarder la photo.

Je serrai les dents. Je ne voulais pas parler de lui. Et surtout pas avec Kay. Il insista.

  • Tu n'as rien perdu, crois-moi. Il y a beaucoup mieux. Tu n'as qu'à regarder devant toi.

Son arrogance m’horripilait autant qu'elle me choquait. Ce type était vraiment tout ce qu'il y avait de plus prétentieux. Je me retournai et le fixai du regard, espérant lui faire comprendre que je voulais qu'il sorte : un, de ma chambre, deux, de ma vie.

  • Quoi ? Continua-t-il comme si de rien n'était. Ne me dis pas que je t'impressionne pas ?

Je retins à grande peine ma bouche de s'ouvrir sous le choc. Je n'en revenais pas. N'avait-il aucune modestie ?

  • Je comprends, les filles ne savent jamais trop quoi dire quand je suis là. Surtout dans leur chambre, ajouta-t-il avec un clin d’œil.

Je levai les yeux au ciel en soupirant. La seconde suivante, Kay s'était assis à côté de moi et se situait à environ deux centimètres de mon visage.

  • Ose dire le contraire.

  • Tu ne m'impressionnes pas, certifiai-je.

Son visage se pencha encore davantage jusqu'à ce que nos nez se frôlent.

  • Répète.

  • Tu ne m'impressionnes pas.

Ma respiration se fit plus laborieuse lorsque sa bouche glissa le long de ma mâchoire en une caresse légère.

  • Encore.

  • Tu ne m'impressionnes pas.

Cette fois, les mots eurent plus de mal à sortir. Il descendit plus bas sur ma gorge avant de remonter vers mon menton.

  • Elexa. Redis-le.

Nos lèvres se touchaient presque. Cet effleurement était insoutenable. Je savais que si je prononçais ces mots, rien de bon n'en découlerait. Mon regard rencontra le sien, brûlant. Nos souffles se mêlaient. J'étais folle.

  • Tu ne...

Une sonnerie m'interrompit avant que je ne commette l'irréparable. Nous ne bougeâmes pas d'un poil pendant ce qui me parut une éternité. Pourtant, la magie du moment était passée. On sonna à nouveau à la porte et Kay se leva. Il se passa une main dans les cheveux et sortis.

Je me laissais lourdement tomber sur mon coussin et attendait que le docteur arrive.

 

***

 

Je n'avais strictement rien. Après la description des événements, le spécialiste en arriva à la conclusion que le véhicule ne m'avait finalement pas heurtée. J'en étais pourtant persuadée. Je me souvenais encore du choc de l'impact, du sentiment qu'il s'agissait de mes derniers instants. Du bien-être quand j'avais compris que j'en avais fini. Je secouai la tête pour me remettre les idées en place. Je n'étais pas suicidaire. Non, je ne l'étais pas. Et pourtant...

J'avais quelques cachets à prendre contre les maux de tête et pour mes vertiges mais il n'y avait rien de plus à faire. L'homme était reparti après que Kay l'ai réglé. J'avais bien sûr protesté pour ceci, mais il avait réfuté l'idée que je paie.

  • C'est moi qui est insisté pour qu'on vienne t’ausculter, donc c'est moi qui paie ! avait-il annoncé.

Je ne m’habituerais jamais à son côté autoritaire. Une minute ! S'habituer ? Je me serais mise des claques. Il était hors de question que je m'habitue à lui et encore moins à sa présence ici.

Je décidai de me coucher et éteignis la lumière. Après une vingtaine de minutes à me tourner et me retourner dans mes draps, j'abdiquai et rabattis la couverture. Je savais que je n'arriverais pas à dormir, un flot d'images incessant tournant dans ma tête. Lui, sa poupée Barbie, Lina, maman, papa... Kay.

Bienvenue dans ma vie, songeai-je ironiquement. Désolée pour le désordre, le dernier visiteur l'a pas mal foutue en l'air...

Je me levai lentement, traversai la chambre et entrouvris la porte. Personne dans le couloir, aucun raie de lumière filtrant de la porte de la chambre voisine, je me faufilai dans le couloir. Je m'apprêtai à rentrer dans la cuisine quand j'y vis Kay. Flûte !

Je me plaquai contre le mur, bloquant ma respiration. Je ne voulais pas qu'il me voit. Je ne voulais pas le voir. Nous ne devions pas nous voir.

Cette cohabitation n'avait duré que deux jours. Deux jours et c'était déjà une extraordinaire catastrophe. Ce petit jeu n'allait certainement pas continuer. Même si je refusais catégoriquement d'y mettre fin la première.

  • C'est pas vrai ! S'exclama-t-il. Tu lui as pas fait ça ? Sérieux ? Le pauvre, il n'a pas dû comprendre ce qu'il lui arrivait !

Manifestement, il était au téléphone. Je jetai un coup d’œil à l'intérieur et l'observai. Il était assis à la table, jouant avec un verre, son portable collé à l'oreille.

  • Ma petite princesse en action, ris-t-il.

Petite princesse ?

Il parlait donc à une fille. Pourquoi j'en étais étonné ? J'aurais dû me douter qu'un gars comme lui avait une copine. C'était normal. Normal.

Ça doit être une poupée Barbie, comme l'autre.

C'était exaspérant. Je dus soupirer un peu trop fort car il se tourna immédiatement vers moi. Je retins mon souffle tandis qu'il fronçait les sourcils dans une vaine tentative de voir dans l'obscurité.

  • Je te rappelle plus tard, les murs ont des oreilles dit-on ! À demain poupée !

Sa copine râla puis il raccrocha après un dernier rire. Il était temps pour moi de...

  • Je ne sais pas si les murs ont aussi des estomacs mais il reste une part de lasagne si ça les tente. Bonne nuit les murs ! Se moqua-t-il.

Il sortit par l'autre porte tandis que je pénétrais dans la pièce. Je me laissai tomber sur une chaise, un petit sourire aux lèvres.

Crétin.

 

 

***

 

Il n'y avait pas un bruit dans la maison. Tout était noir. Soudain, un mince filet de lumière s'insinua dans la chambre et une silhouette masculine y pénétra. L'homme verrouilla la porte derrière lui et s'approcha en silence de mon lit. Ma respiration se fit saccadée quand je distinguais sa chevelure blonde. Son souffle chaud se pencha sur moi et, ne pouvant attendre plus longtemps, je plaquai fiévreusement mes lèvres contre les siennes. Mes mains se plongèrent immédiatement dans ses cheveux soyeux alors que de son côté, elles me malaxaient les hanches. Quelque chose clochait mais j'étais incapable de dire quoi. Lentement, mon tee-shirt se souleva et je soupirai. Bon sang, il était revenu.

  • Vlady.

Même dans la pénombre, je reconnus ses yeux bleus lorsqu'ils se posèrent sur moi. Il sourit et m'embrassa de plus belle. Le sentiment de malaise était de plus en plus présent, bien que je tentais de l'ignorer.

  • Tu m'as tellement manqué... soufflai-je

  • Je sais.

  • Ne me laisse plus, d'accord ?

  • Plus jamais, Iris.

Je me mis à crier au moment même où je me réveillais. La chambre était toujours plongée dans l'obscurité mais j'étais belle et bien seule.

Tu as vraiment rêvé de lui ?

Je ravalai du mieux que je pus le sanglot qui m'obscurcissait la gorge. Je m'interdisais formellement de verser la moindre larme pour ce genre de gars. Je me retournai dans mon lit, repoussant les images de son corps sur le mien. Je fus encore plus mal à l'aise lorsque je réalisais quel était le problème de mon rêve. Le supposé contact de Vlady ne m'avait rien fait. Aucun picotement, aucune décharge, rien. Ce n'était pas les caresses de mon ex que j'attendais. Mais celles d'un monstre aux yeux verts.



14/05/2014
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