Lovely Ugly

Lovely Ugly

Chapitre 6 : Say Something

Bonzouuuuur !!!!!

À partir d'aujourd'hui, les choses deviennent sérieuses !! Ça y'est, l'histoire est lancée et ça va partir dans tous les sens x) Nos deux cocos vont se retrouver et... Ça va promettre !! ;)

Je vous laisse juger !! ;p

Bonne lecture !!! ^^

 

 

Chapitre 6 : Say Something


 

Kay

 

L'enveloppe trônait sur le petit comptoir qui me servait de table depuis vendredi. Aujourd'hui, c'était le grand jour ! Je m'étais renseigné sur le trajet à prendre pour arriver chez madame Dularo en un minimum de temps, sur la distance exact qui séparait nos deux habitations et même sur le prix du billet de métro. J'étais fin près. Cette fois, mon but n'était pas de séduire un jury entier mais bien une seule personne. Ce qui serait finalement encore plus dur.

Je fixai la nouvelle clé ajoutée à mon trousseau tout récemment. Elle ouvrait la porte à tous mes rêves les plus fous, tout ce que je désirais. Je pris l'ensemble, le fourrai dans ma poche et claquai la porte. Je pris le chemin si méticuleusement étudié et arrivais devant la maison. Si on peut considérer un espace de sept cents mètres carrés avec un hectare de jardin comme une maison. J'aurais plutôt appelé ça un château. Je longeai l'enceinte de l'habitacle, espérant bien trouvé un jour l'entrée. Un immense portail en fer forgé se dressa alors devant moi, pouvant intimider n'importe qui. Possédant le sésame, je n'eus pas besoin de sonner à l’interphone. Le passage s'ouvrit, laissant place à une grande allée bordée de fleurs. Le jardin était parfaitement entretenu ; je pouvais même voir le reflet de l'eau d'une piscine ainsi qu'une cuisine extérieur. Plusieurs dépendances prenaient pied tout au fond du parc. La numéro cinq devait contenir tout le matériel dont j'aurai besoin durant ces trois prochaines semaines. Je me dirigeai vers celle-ci et l'ouvris. Des murs entiers de pots de peintures de toutes les couleurs possibles et inimaginables m'assaillirent. En me tournant vers la droite, je découvrais des dizaines de brosses, pinceaux et rouleaux de toutes sortes, ainsi que des bâches servant à protéger le sol. Je soufflai.

C'est parti !

Je récupérai quelques toiles en plastique et tentai de dénicher la porte pour pénétrer dans l'antre de la demeure. Je mis la main dessus après plusieurs minutes de recherche et déverrouillais la serrure grâce à la clé. Je poussai la porte d'une épaule et la refermai derrière moi. Je fis alors volte-face et pus admirer le vestibule. Les murs étaient peints en blanc cassé, le mobilier était on ne peut plus moderne et un immense lustre pendait du plafond. Je mis un bon moment à me remettre du choc que tout ce luxe avait provoqué. Voilà dans quoi je pourrais vivre d'ici un petit mois. Enfin, peut-être pas autant mais presque !

Je sortis une feuille pliée en quatre de ma poche et l'examinai. J'étais censé commencer par le petit salon : rez-de-chaussée, troisième porte à gauche. Je trouvais facilement mon premier chantier. Comment osait-on appelé ''petit salon'' un pièce d'au moins soixante mètres carrés ?

Je recouvris les meubles ainsi que le sol des bâches et repartis vers l'entrepôt. Oui, pendant ces quelques jours, j'allais devenir plâtrier/peintre dans le seul but de justifier ma présence le plus longtemps possible dans la maison. Je trouvais cette idée plutôt handicapante au contraire mais on ne discute pas avec le patron. Je n'avais émis aucune objection lorsque nous nous étions parler au téléphone, madame Dularo et moi, même quand celle-ci me demanda si je m'y connaissais en peinture. Ne souhaitant pas voir ce poste me passer sous le nez, j'avais certifié que oui. Je m'étais mis dans un sacré pétrin. Encore.

Je dépliai l'escabeau et entrepris de ''dégager les angles'' -merci Valérie Damidot ! Dans un peu plus d'une heure, mademoiselle ''va te faire foutre'' arriverait chez elle et aurait une belle surprise : un beau mannequin rien que pour elle pendant trois semaines.

 


***

Le temps passa finalement assez vite et je fus surpris lorsque j'entendis la porte claquer. Après quelques secondes de silence complet, des pas pressés s'approchèrent dans ma direction. Elexa débarqua dans la salle, manquant de me renverser en bousculant l'escabeau. Sur le coup du choc, elle se tut. Je patientai tranquillement, continuant mon travail, le temps qu'elle reprenne ses esprits.

  • Mais qu'est-ce que vous faîtes ici ? finit-elle par lâcher.

  • On peut dire que tu as une bonne ouïe, tu m'as entendu de l'entrée !

  • Vous me harcelez, c'est ça ? Qu'est-ce que vous voulez ? continua-t-elle sans relever.

  • J'ai pourtant cru qu'on était passé au tutoiement ! Après tout, il me semblait avoir entendu ''Va te faire voir''...

  • Je... Ce n'est pas le sujet, bégaya-t-elle d'énervement.

  • Pour répondre à ta question, je suis là car ta tante m'a employé pour rénover la maison.

  • Rénover la maison ? Répéta-t-elle, sceptique.

  • Hé oui ! C'est fou, hein ? Au fait, tes écouteurs sont sur le comptoir de la cuisine.

Elle pinça les lèvres, visiblement hésitante quant à quoi répondre. Au final, elle n'ajouta rien, tourna les talons et se dirigea vers la cuisine. Elle revint à la charge après qu'elle eut récupéré les oreillettes. 

  • Comment as-tu rencontré Lina ?

Facile, madame Dularo s'était douté que sa nièce serait suspicieuse. Elle avait établi une liste de réponse concernant les questions qu'Elexa pourrait me poser.

  • Je suis employé dans l'entreprise qui a peint la maison la première fois. Elle a dû être assez satisfaite pour nous recontacter à nouveau.

  • Ça fait longtemps que tu travailles là-dedans ? Tu fais jeune à vrai dire...

  • Si tu veux connaître mon âge, tu n'as qu'à demander, la charriai-je en lui envoyant un clin d’œil.

  • Ce n'est pas du tout...

  • J'ai dix-neuf ans, la coupai-je. Et toi ?

  • Ça ne te regarde pas.

Elle me fusilla du regard comme personne ne l'avait fait jusque-là.

  • Tu as le droit de connaître mon prénom et mon âge mais moi pas ?

Je la titillai. Pour tout avouer, j'en savais beaucoup plus sur elle que sur la fille qui avait passé la nuit avec moi hier. Beaucoup beaucoup plus. Néanmoins, cela la fit réagir. Avant de s'éloigner, elle lança par-dessus son épaule, un mot. Il fut prononcé si bas que je faillis ne pas l'entendre. Pourtant, ce petit mot était la preuve que l'aventure commençait. La preuve que, d'une certaine manière, j'arriverais à la faire craquer.

  • Elexa.



09/04/2014
3 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 23 autres membres