Lovely Ugly

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Chapitre 5 : Perfume

Hellooooo !!!! Voilà ce chapitre 5 qui arrive et celui qui clôt la "première partie" [bon, en réalité il n'y a pas de parties, c'est juste pour me cadrer dans ma tête x)], celle dans laquelle on introduit l'histoire !! À partir du chapitre suivant, on rentre vraiment dans le vif du sujet avec toutes les aventures !!! ;)

Désolée d'avance pour ce petit chapitre (encore, je sais...) qui n'est pas le plus intéressant mais qui est indispensable pour commencer les actions !

Bonne lecture !!! ^^

 

 

Chapitre 5 : Perfume

 

 

 

Linaëlle

 

J'entassais diverses tenues dans l'immense valise posée sur mon lit depuis au moins trois quarts d'heure. J'étais à présent certaine que je n'arriverais pas à la fermer. Mais Briac trouverait bien une solution.

 

Ce dernier était mon meilleur ami depuis l'adolescence. Inséparables, nous ne nous étions jamais quittés et je l'avais embauché dès que mes revenues me l'avaient permis. Briac était jardinier. Il entretenait le jardin depuis au moins vingt-cinq ans. Mais il ne se contentait pas de ça. Il occupait une dizaine de rôle dans la maison et était toujours au petit soin pour moi. Années après années, il était devenu mon confident. Il avait même choisi de venir vivre dans la dépendance au fond du terrain. J'aurais été bien incapable de vivre sans lui.

 

Il fallait que je me dépêche. Elexa était au lycée -elle avait finalement accepté de s'y rendre- et je devais être partie à son retour. Je sautai sur mon bagage, espérant ainsi réduire l'écart entre les deux bords. Ce fut en ces circonstances que mon ami me trouva.

 

  • Lina, qu'est-ce que tu fais ? s'enquit Briac de sa voix douce.

  • Je ferme ma valise, ça ne se voit pas ?

 

Son regard passa de moi à l'objet récalcitrant et ses yeux me sourirent. Il s'approcha lentement et me fit descendre de mon perchoir. En sa présence, j'avais l'impression d'avoir six ans. Il semblait me protéger de tous les problèmes extérieurs, son calme et sa sagesse inspiraient confiance. Avec patience, il retira quelques vêtements de ma valise et les déposa dans un autre sac. Il boucla les deux, en prit un sur l'épaule et traîna le deuxième derrière lui.

 

  • L'avion décolle dans une heure, me rappela-t-il. Il faut y aller.

  • Oui, il me reste juste une petite chose à faire !

 

Dans la cuisine, je trouvai un morceau de papier et un stylo. Je griffonnai quelques mots et laissai tout ceci bien en évidence sur la table. Elexa le trouverait en rentrant.

 

  • On y va, Lina ?

  • Oui, c'est bon ! Allons-y !

 

***

 

 

Avant de me rendre à l'aéroport, il fallait encore que je prévienne quelqu'un. Briac s'arrêta à l'adresse indiquée et je sortis de la voiture. J'hésitai à pénétrer dans le bâtiment, craignant qu'il ne s'effondre sur moi. Comment était-il possible de vivre dans une ruine pareille ? Cela confirmait la situation financière de Kay. Je pris mentalement note de l'autoriser à dormir à la maison.

 

J'entrai dans le hall sale, l'agent d'entretien étant probablement mort dans les années trente. L'ampoule clignotante éclairait faiblement l'espace, rendant l'ambiance encore plus sinistre. Une couche de poussière épaisse d'au moins deux centimètres recouvrait la rampe des escaliers. Je pris garde à ne pas y poser les doigts tandis que je commençais mon ascension.

 

Entre le second et le troisième étage, je me traitais silencieusement d'idiote. Pourquoi n'avais-je pas mis le courrier dans la boîte aux lettres ? J'allais mourir dans cet immeuble délabré.

 

Après ce qui me sembla une éternité, je parvins enfin au bon palier. Je n'avais jamais été très sportive.

 

Le plus discrètement possible, je déposai l'enveloppe sur le paillasson de Kay. De l'autre côté de la porte, des bruits de pas se firent entendre. Je jurai et me précipitai à l'étage inférieur. Je ne voulais pas qu'il me voit. Cela gâcherait l'effet de surprise. J'avais qualifié mon plan de diabolique auprès de Briac.

 

  • Et que signifie l'emploi d'un tel adjectif ?

  • Je ne peux pas te le dire, ça gommerait le côté ''diabolique'' !

 

Il n'avait pas insisté et après plusieurs minutes, j'avais bien entendu craqué. Briac s'était gentiment moqué quand je lui avais exposé les différentes étapes. Il avait défini ce projet comme étant le plus loufoque de tous.

 

  • Aux grands maux, les grands remèdes ! avais-je répondu.

 

Il s'était contenté de rire.

 

Au dessus de moi, un fille parlait à Kay. Elle voulait connaître le contenu de la lettre. Je reconnus d'ici la voix d'une de ces pimbêches qui voulaient toujours tout savoir. Kay répliqua qu'il n'en avait aucune idée. Sa compagne insista mais il l'éconduit gentiment, lui faisant comprendre qu'il était l'heure de partir.

 

  • Allez, dis-moi ! minauda-t-elle. Où je...

 

Un tintement retentit. Cette idiote avait dû prendre l'enveloppe et faire tomber la clé.

 

  • Oups, ris-t-elle.

 

Cette fois-ci, Kay haussa un peu le ton, lui indiquant les escaliers.

 

J'aurais dû m'en aller depuis longtemps déjà, mais je voulais être sûr qu'il accepte. Comme si il avait entendu ma prière muette, il ajouta :

 

  • Je te laisse, il faut que j'aille travailler.

  • Où ? Demanda la fille toujours aussi curieuse.

  • Au 14, rue François Miron.

 

Je souris intérieurement. La relève était assurée.



06/04/2014
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