Lovely Ugly

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Chapitre 12 : Radioactive

Hello hello !!! Tout d'abord merci à tous ces nouveaux lecteurs, tous vos commentaires me font extrêmement plaisir !!! Ça met vraiment du baume au cœur de voir toutes ces belles choses :D

Bon, la remarque sur mes riquiqui chapitres est souvent revenu et je comprends tout à fait que ça puisse vous agacer... Grandement... Du coup, j'ai décidé de vous publier deux chapitres jusqu'à ce qu'ils aient atteint une longueur convenable (sachez aussi qu'à ce moment-là, je risque fort de cumuler les retards xS Vivement les vacances !!! ;p)

Voici donc, deux nouveaux chapitres qui j'espère vous plairont !!

Bonne lecture !!! ^^

 

Chapitre 12 : Radioactive

 

 

Elexa

 

Comment veut-il que je me concentre avec sa musique à fond ?

Je n'étais rentrée que depuis une demi-heure et je ne supportais déjà plus  d'entendre ces chansons. Ils ne pouvaient baisser un peu le son ? J'avais un devoir de maths le lendemain et je ne retiendrais rien si cela continuait comme ça. Bien décidée, je me levai de mon bureau et me dirigeai vers la chambre jaune. Du moins, l'ancienne chambre jaune ; Kay était censé la repeindre en parme. Je disais bien ''censé'' car il y avait plus de peinture sur le sol que sur le mur. Arrivée dans la chambre, je craignis subitement de devenir sourde. Mon dieu, avait-il des problèmes d'audition ?

  • Kay ! criai-je pour me faire entendre par-dessus le vacarme.

Plongé dans son travail, il ne broncha même pas. Je retentai ma chance, une, deux, trois autres fois, sans succès. Refusant d'abandonner, je pénétrai dans la salle et tâchai d'éviter les flacs colorés qui nimbaient le sol. Je tapotai l'épaule de Kay après être parvenue jusqu'à lui. Perché sur un escabeau, il faillit me tomber dessus -une fois n'est pas coutume- mais se rattrapa miraculeusement au mur qu'il venait juste de repeindre. Il n'avait plus qu'à recommencer.

  • Tu as besoin de quelque chose ? Hurla-t-il.

Refusant de négocier dans ces conditions, je m'orientai vers le poste et baissai le volume jusqu'à ce qu'il atteigne un niveau correct. Seulement à ce moment-là, je me tournai vers Kay qui ne m'avait pas lâcher des yeux. Je retins avec beaucoup de mal un éclat de rire en le voyant. Il était beaucoup moins attirant avec des plâtras de glycéro sur la tête.

  • Te moquerais-tu de moi, Elexa ? insinua-t-il, le sourire aux lèvres.

  • Je n'oserais pas.

Il descendit de son perchoir et s'avança vers moi.

Ok, je retire ce que j'ai dit, il est tout aussi sexy.

  • Quel est votre problème, mademoiselle Rack ?

  • Comment fais-tu pour écouter de la musique aussi forte ?

  • Tu aimes bien répondre à des questions par d'autres questions, hein ?

  • N'est-ce pas ce que tu viens de faire ?

Il renversa la tête en arrière et éclata de rire. Un sourire m'était moi aussi monté aux lèvres mais je le réprimai.

  • Il faut que tu baisses le son, lâchai-je.

  • Je crois que tu n'as pas attendu mon accord pour te servir, me rappela-t-il.

  • Je suis chez moi, je fais ce que je veux.

  • Je n'ai jamais prétendu le contraire.

Plus on avançait dans notre débat, plus Kay se rapprochait de moi. D'ici quelques minutes, nous serions collés l'un à l'autre.

  • Tu n'aimes pas la musique ? demanda-t-il, visiblement curieux.

  • Pas quand j'essaie de réviser, répliquai-je.

  • Oh, je vois. Pourtant c'est réputé pour stimuler...

  • Et bien, ça ne stimule pas ce que je veux.

Il me jeta un regard en coin malicieux. L'esprit tordu !

  • Oh, tu as piqué ma curiosité ! Éclaire-moi Elexa, que veux-tu stimuler ?

Je levai les yeux au ciel. Il était pas possible.

  • Hé, pars pas ! Je voudrais vraiment savoir, Elexa !

Il rit de plus belle et je l'imitai une fois hors de sa vue.

 

 

***

 

La nuit était tombée depuis un petit moment déjà, pourtant un irrésistible besoin de sortir m'avait pris. Kay était lui aussi sorti et toujours pas rentré lorsque je fermai la porte de la maison. Il resterait dehors si il n'avait pas emmené ses clés. Cette pensée diabolique me fit sourire. Je me baladai au hasard, le casque sur la tête et la musique se déversant dans mes oreilles. La chanson préféré de papa débuta. Ce lâche. Sans une émotion, je changeai de playlist.

Je déambulai depuis bien une demi-heure et, sans savoir comment, je me retrouvai devant le parc. Celui où j'avais vu Kay pour la première fois.

Non Elexa, le parc où tu aimais danser.

Je m'étais rendu compte ce matin que je ramenais sans cesse les choses à Kay. Ce garçon était impossible. Un crétin qui me mettait dans tous mes états. Je n'arrivais pas à garder mon calme avec lui. Et le pire, c'était que je finissais systématiquement par le laisser prendre le dessus ! Mon portable vibra une nouvelle fois dans ma poche. En parlant du loup... Kay avait tenté de m'appeler une bonne vingtaine de fois mais je n'avais même pas décroché. J'aimais l'imaginer en train de me maudire. C'était en quelque sorte la première étape de mon plan "reprendre le contrôle de ma vie pourrie".

Soudain, un klaxon retentit dans la nuit. Je l'entendis malgré mes écouteurs, pivotai d'un seul coup et me retrouvai face au fard d'une voiture qui roulait à une vitesse bien au-dessus de la norme. Toute personne raisonnée se serait mise à courir. J'en étais incapable. Une horrible pensée s'insinua dans ma tête, rampante tel un serpent. Elle se développait, grandissante, me coupant le souffle et ma capacité à réfléchir convenablement. Mon cerveau était complètement saturé tandis que les contours du véhicule se dessinaient de plus en plus. J'eus l'impression de replonger dans cet affreux cauchemar alors que la petite voix revenait. ''Et si tu attendais ça ?''. Je pensais à maman. Peut-être m'attendait-elle ? Des larmes brûlantes roulèrent sur mes joues sans que je m'y attende. Le temps semblait s'allonger. Je voyais l'auto arrivée derrière mes yeux embuées et restai là, indécise. Je ne voulais pas partir. Je ne voulais pas m'abandonner. Pourtant ce serait tellement plus simple... Je hoquetai, incapable de choisir. Alors je laissai le destin choisir pour moi. J'étais aussi lâche que papa.

On cria mon nom mais c'était trop tard. Le choc fut moins important que ce à quoi je m'attendais. Ma joue me cuisait, elle devait être éraflée. Je ne ressentais aucune autre douleur, à part celle de mon cœur. Pourquoi est-ce que je sentais autant le souffle du vent sur mon bras dénudé ? Pourquoi est-ce que je sentais autant la dureté du sol ? Et surtout, pourquoi est-ce que je sentais autant ce poids qui pesait sur mon cœur mais aussi sur mon corps ?

Je n'en avais pas fini, je n'étais pas partie, en déduisis-je. J'étais allongée, par terre et la seule chose que je voulais, c'était qu'on me laisse tranquille. Je fermai les yeux et je ne sentis, brusquement, plus rien.



09/05/2014
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