Lovely Ugly

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Chapitre 18 : The Curse

Hellooooo !!!! Oui, effectivement, je suis toujours en vie et je n'ai pas abandonné (vous n'avez pas osé penser à ça tout de même ?!) Bref, pour ceux qui ne sont toujours pas au courant, le rythme des publications va ralentir suite à une opportunité qui s'est ouverte  ^^ (c'est français ça ? O.o)

Bref, ceux qui continuent à suivre les aventures d'Elexa, un énorme merci, vous êtes géniaux !! Ceux qui ont abandonné, merci d'avoir fait un bout du voyage avec moi ;D

Bo, j'arrête de blablater, voici ce fameux chapitre !!!

Bonne lecture !!!! :D

 

Chapitre 18 : The Curse

 

 

Kay

 

La situation n'avançait pas. Certes, Elexa s'était fait une amie. Plus ou moins... Mais en dehors de ça, ma mission stagnait, comme l'eau trop calme d'un étang. Inquiet, je donnais rendez-vous à Jude chez Joe, notre bar préféré, pour lui demander des conseils. Je descendis dans la bouche de métro la plus proche et en interceptai un qui s’apprêtait à partir. Je remarquai immédiatement une jeune femme à la robe outrageusement courte et au décolleté plongeant qui me déshabillait lascivement du regard.

Je rentrerais peut-être à l'appartement ce soir-là. Et accompagnée.

J'arrivai au bar après Jude qui était déjà accoudé au comptoir, une bière à la main. Je m'avançai vers lui, ma toute nouvelle amie pendue à mon bras. Jude leva un sourcil en me voyant approcher mais ne dit rien. Il était habitué à me voir avec une fille différente chaque soir. Je m'assis sur le tabouret à côté de lui tandis que Rosalie se calait entre mes cuisses.

  • Ma puce, tu ne veux pas aller danser ? Je dois parler là...

Sans même protester, elle s'en alla après un dernier bisou vers la piste où des corps s'agitaient en tous sens.

  • Vous en êtes déjà au stade des petits surnoms. Ça fait quoi, cinq minutes ? Ironisa mon ami.

Je lui tapai dans le dos et commandai une boisson.

  • Laisse-moi deviner. Elle était en train de se faire agresser -ce qui ne m'étonne pas vu sa tenue- quand tu es arrivé. Tu la sauver du grand méchant loup et vous êtes tombés amoureux l'un de l'autre.

  • Non, ça c'est toi, l'amour et toutes ces conneries...

Je me rappelai alors notre conversation avortée d'hier soir.

  • Comment ça se fait que tu aies accepté un combat ?

  • J'avais besoin de fric et c'était une victoire facile. Ce n'est pas à toi que je vais apprendre que la vie est dure...

Jude avait arrêté les combats depuis deux ans quand il avait fui son chef de bande. Les premiers temps, il avait tout fait pour éviter d'y replonger. Il enchaînait petit boulot sur petit boulot au même train que j'enchaînais les filles. Mais quand les impôts nous rattrapent, on ne peut plus se permettre de faire la fine bouche. Alors que j'étais recruté comme mannequin, il avait recommencé à se battre de temps à autre contre quelques billets verts.

  • Pauvre gars, fis-je en pensant à l'homme qui avait perdu. Je me suis senti obligé de vérifier les rubriques nécrologiques ce matin.

Ma remarque ne le fit pas rire, je n'insistai donc pas.

  • Arrête de tourner autour du pot, Kay. C'est quoi le problème ?

Je soupirai ; il me connaissait trop bien. Je sortis de ma poche la photo récupérée dans la chambre d'Elexa. J'en lissai les coins qui s'étaient un peu cornés  et la tendis à Jude. Sa réaction ne se fit pas attendre.

    • Waouh, Kay ! Tu m'avais caché que cette fille était mannequin pour Victoria Secret !

Je la récupérai un peu trop violemment en râlant et la fourrai dans mon manteau.

  • Hé doucement, ris mon ami. Je ne vais pas te la voler.

  • Ça n'avance pas, soupirai-je en ignorant sa dernière pique. Je n'arriverais jamais à la changer.

    Je soupirai et bus une longue gorgée de bière.

    • Tu l'aimes bien, en fait...

    • Oh non, Jude. Je te vois venir...

    • Tu fais comme si de rien n'était mais ça t'embête plus que tu ne veux l'avouer qu'elle déprime.

    • Tu dis souvent des conneries mais je crois que celle-là c'est la plus grosse que tu m'aies jamais sortie.

    Sous son apparence de gros dur, Jude n'était qu'un grand nounours au cœur de guimauve qui croyait fermement en l'amour et toutes ces choses bien mielleuses. Il était persuadé que quelqu'un était fait pour lui, là quelque part, et l'attendait impatiemment. Au fond, ce n'était qu'un grand romantique.

  • Je ne la connais que depuis trois jours.

  • Et alors ?

    Ah oui, j'avais oublié de dire qu'il défendait pleinement le fameux "coup de foudre".

  • Rien que le fait que tu oses y penser prouve que tu ne me connais pas vraiment.

  • Mais elle te plaît.

    Je ne pouvais pas dire le contraire, ça aurait été un mensonge éhonté. De toute façon, il ne m'aurait pas lâché de la soirée si j'avais nié.

  • Oui. Physiquement, elle est carrément magnifique. Mais ça veut rien dire, princesse ! Tout homme doté d'yeux peut le confirmer.

Je le taquinais sans arrêt avec ce sobriquet. En effet, il employait toujours ce surnom pour parler de ces copines. Quand je vous disais que c'était un petit cœur mou...

  • Si tu le dis, Casanova. N'empêche que tout homme ne se ballade pas avec sa photo dans la poche l'air de rien. Photo qu'il a volé.

    Je levai les yeux au ciel et l'ignorai. Je n'avais pas besoin que l'on m'emmêle les méninges plus qu'ils ne l'étaient déjà. J'avais emprunté cette photo, pas volé.

  • Tu sais que ta dernière conquête drague tout ce qui bouge ? Me fit-il remarquer.

    Je ne lui accordai même pas un regard et continuai de maronner.

  • Mais qu'est-ce que tu attends pour l'emmener au Blue Lagoon ?

  • Elle ? fis-je en désignant la fille que j'avais ramené.

  • Non. L'autre. Celle pour laquelle tu craques.

  • Celle pour laquelle tu te fais de faux-espoir, rectifiai-je.

  • Elexa c'est ça ?

    J’acquiesçai en faisant tourner la bouteille d'alcool entre mes doigts.

    Elexa au Blue Lagoon ? J'aurais échappé ma bière sous le choc si je n'y avais pas déjà pensé.

  • Franchement, toute personne qui y rentre passe un bon moment.

  • Et toute vierge qui y met les pieds en ressort femme, ironisai-je.

  • Si tu n'y allais pas, cela n'arriverait pas !

    Je ris et réfléchis à sa proposition. Le Blue Lagoon était LA boîte branchée de Paris. C'était aussi le lieu où travaillait Jude en tant que videur. J'en conclus la même chose que la première fois, je n'imaginais pas Elexa là-dedans.

  • Écoute mec, c'est sympa mais cette fille sortirait vraiment du lot.

  • C'est ce qu'on dit au début, mais si tu voyais ces saintes nitouches qu'on y aperçoit...

  • Ce n'est pas franchement une sainte nitouche. Plutôt Jack l'éventreur version asocial. Et avec des seins. Jamais je pourrais la faire rentrer sans qu'elle m'égorge.

  • Elle a pas une amie qui voudrait l'accompagner ?

  • Non.

    C'est alors que je pensais à la seule personne qui était parvenue à rester avec elle plus de dix minutes.

  • En fait, je crois que j'ai une idée.

 

***

 

 

Le lendemain, à vingt-deux heure tapante, après un diner rapide dans un silence d'église, Mei et Jude débarquèrent. Le plan allait être mis à exécution.

Je montrai du doigt la chambre de la victime et nous nous dirigeâmes sur la pointe des pieds vers celle-ci. Mei pénétra la première dans la pièce. Après tout, nous pouvions toujours espérer que la méthode douce ferait l'affaire. Jude et moi collâmes notre oreille contre la porte pour épier la conversation des deux filles.

  • Qu'est-ce que tu fais là ? Fit la voix ensommeillée d'Elexa.

  • Je viens faire de toi la reine de la soirée ! Tu vas voir, tu vas être sublime ! Ces pauvres gars vont tomber comme des mouches à tes pieds. On dirait que tes cheveux ont besoin d'un bon masque... Et ta peau est toute sèche ! Allons, Elexa, ce vaste monde est terrible pour une femme, il faut prendre soin de toi !

  • Mais qu'est-ce que tu racontes ? Croassa-t-elle, apparemment perdue.

Je ne pouvais pas lui en vouloir. Moi-même, pourtant bien réveillé, était complètement perdu dans ce flot d'informations sans queue ni tête.

  • On va en boîte de nuit ! S'exclama Mei. C'est super, non ? Une soirée entre amis et tout...

  • Quoi ?

  • Allez, vite, tu as grand besoin d'un coup de peigne !

  • C'est hors de question !

On entendit un soupirement avant que Mei ne crie.

  • Jude ! On va avoir besoin de toi !

Aussitôt, mon lutteur d'ami s'engouffra à son tour dans la chambre. J'eus seulement le temps de voir Elexa pâlir devant cette montagne de muscle avant que celle-ci soit balancée sur l'épaule de Jude tel un sac de pomme de terre.

  • Salle de bain ? S'enquit mon ami.

Je la lui indiquai de la tête, faisant de mon mieux pour ne pas éclater de rire. Malheureusement, le regard haineux d'Elexa eut raison de moi.

  • C'est ça, rigole, s'énerva-t-elle, je vais me venger !

  • J'attends ça avec impatience.

Avec toute la douceur dont il était capable, Jude déposa son butin dans la baignoire déjà remplie. Bien sûr, Elexa ne se laissa pas faire et se releva immédiatement, pour glisser sur le sol mouillé. Je la rattrapai in extremis et la portai de nouveau dans l'eau.

  • Tu vas arrêter de gesticuler ? Je ne te lâcherai pas de toute manière.

  • Kay, siffla-t-elle, si tu ne me laisses pas partir...

  • Je le regretterai, je sais.

  • Laisse-moi partir !

  • Non.

  • Arrête un peu, soupira Mei. C'est juste une soirée. On va s'éclater, tu vas voir !

Elexa lui lança un regard noir mais son amie ne s'en formalisa pas. Elle sortit plusieurs flacons de l'énorme sac qu'elle avait transporté jusqu'ici. En effet, la salle de bain d'Elexa était plus que vide. Seul le stricte nécessaire était présent : une brosse à dent et un dentifrice, un savon ainsi qu'un shampoing bas de gamme. Une brosse à cheveux, dont le manche manquait, trainait aussi à côté du lavabo. J'étais presque sûr que ma salle d'eau était plus remplie que la sienne.

  • Mei, s'il te plaît, pleurnicha Elexa, ne fais pas ça.

L'interpellé secoua la tête et fit claquer sa langue contre son palais. Armée de toutes ces bouteilles, elle s'approcha de son amie. Cette dernière me donna alors un coup de coude dans le ventre qui me fit la lâcher. Elle eut à peine le temps de se relever que je la plaquai à nouveau contre mon torse mouillé. Face à face, je percevais encore mieux la colère sur son visage.

  • Tu ne paies rien pour att...

Mei avait profité de ce moment de distraction pour lui passer le jet d'eau sur la tête. Pendant qu'Elexa recrachait l'eau qu'elle avait avalé, ma complice en profita pour lui masser le crâne avec du shampoing. En quelques minutes, elle rinça, shampouina, massa les cheveux dorés tandis que leur détentrice se débattait comme une lionne. Alors que Mei s'apprêtait à rincer le masque hydratant, Elexa plongea sur le côté. La gerbe d'eau m'arriva en pleine figure.

  • Elexa ! Je rugis.

Je sentis son corps tremblé sous ses rires. Rancunier, j'appuyai sur sa tête et la plongeai dans l'eau du bain.

  • Rincé ! Déclarai-je, faisant rire tout le monde.

Elle se releva d'un seul coup et toussa pendant plusieurs minutes.

  • Je vais te tuer, me menaça-t-elle entre deux quintes de toux.

  • Je sais.

Mei lui enroula une serviette autour de la tête et l'emmena jusque dans sa chambre, laissant derrière elles de grosses flaques d'eau.

  • Je m'occupe d'elle. On se retrouve dans une heure ?

  • Tu es sûr que ça va être bon ?

Elexa, encore trempée, s'était carapatée sous ses draps et semblait ne pas vouloir en sortir.

  • C'est bon, je te dis ! Laisse faire la pro.

Elle fit un clin d'œil à Jude et nous claqua la porte au nez. Je me tournai vers ce dernier qui n'avait pas parlé depuis un bon moment. Un petit sourire étirait ses lèvres.

  • Qu'est-ce qu'il y a ?

  • Rien, fit-il. Je crois qu'on va passer une sacrée soirée...

Je regardai en direction de la porte clause d'où s'échappait déjà le bruit d'un sèche-cheveux.

  • C'est sûr.



07/07/2014
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